Ma fille se réveille encore plusieurs fois par nuit en pleurant - voici ce que j’ai essayé pour l’aider à dormir sereinement

 Votre petit a 10 mois, 15 ou 22 et se réveille 1 à 3 fois par nuit en pleurant et vous réclamant ? Vous avez l’impression d’avoir tout essayé, mais rien n’y fait et vous vous résignez à contre cœur à le prendre dans votre lit ?

Pour certains enfants, ces réveils multiples la nuit peuvent se poursuivre pendant plusieurs mois. C’était le cas pour ma fille aînée, Victoria, qui s’est réveillée plusieurs fois par nuit jusqu’à ses 2 ans et demi. Elle était en bonne santé et dans un bon environnement de sommeil, mais se mettait à pleurer sans raison apparente, plusieurs fois par nuit. Elle se calmait très vite dès lors que nous venions la voir pour lui donner à boire, ou la mettions dans notre lit, abattus et épuisés!

Autant vous dire que je me suis sentie désemparée en tant que maman. La fatigue s’accumulait, aussi bien pour moi que pour ma fille - personne ne bénéficiait d’un sommeil réparateur. J’avais le sentiment que j’avais “tout essayé” : toutes les “méthodes” et livres recommandés (de l’approche la plus drastique - la laisser pleurer seule dans son lit et s’endormir d’épuisement - puis tout abandonner le lendemain et dormir près d’elle – une vraie girouette !)

Jusqu’au jour où j’ai réalisé qu’il n’y avait pas de “méthode” à suivre, simplement du bon sens, beaucoup de communication bienveillante et une pincée de confiance en moi. C’est ce que je veux vous partager dans cet article !

Quelles sont les causes principales des réveils nocturnes?

Je vous liste ci-dessous les circonstances favorisantes à l’apparition de réveils nocturnes répétés et installés dans le temps:

D’autres raisons peuvent être ponctuellement en cause, comme des cauchemars (voir article dédié ici) ou une maladie (rhume/ dents/ froid etc…). Si c’est un réveil accidentel, intervenez avec affection pour voir ce qu’il se passe et y remédier.

D’autres raisons peuvent être ponctuellement en cause, comme des cauchemars (voir article dédié ici) ou une maladie (rhume/ dents/ froid etc…). Si c’est un réveil accidentel, intervenez avec affection pour voir ce qu’il se passe et y remédier.

1. L’anxiété – votre enfant a peur d’être séparé de vous la nuit

Aller dormir, c’est se séparer. Pour votre enfant, les réveils nocturnes répétés, c’est souvent sa façon à lui de vous dire que la nuit lui fait peur ou l’angoisse car il est loin de vous.  

Cette angoisse va être amplifiée si votre enfant sent que vous êtes perdue et désemparée, jonglant (c’était moi !) entre plusieurs approches. Il sent bien que vous êtes exaspérée – si maman s’énerve/ est anxieuse, c’est bien qu’il y a un problème ?! Il faut donc que je me réveille pour vérifier que tout va bien, qu’elle est encore là.

2. L’habitude – votre enfant dépend d’une aide extérieure pour se rendormir la nuit

La façon dont les bébés s’endorment au début d’une sieste ou le soir au coucher devient une habitude dont ils vont dépendre pour se rendormir la nuit après chaque fin de cycle de sommeil. Lorsque votre bébé se réveille naturellement à la fin d'un cycle de sommeil et que cette même habitude ou association n’est plus là, il ne pourra pas se rendormir sans elle. Je vous en dis plus dans cet article

3. La faim – votre petit a moins de 9 mois et a encore besoin de téter la nuit

Il est bien évidemment difficile de dire à quel âge un bébé n’a plus besoin de se nourrir physiologiquement la nuit, et la réponse n’est pas la même selon qu’il est au sein ou au biberon. Encore moins que nous, un bébé ne sait faire la différence entre une habitude et un réel besoin. Il est tout à fait normal et courant qu’un bébé de 6-9 mois se réveille encore la nuit pour téter.

Cependant vous pouvez partir du principe qu’après 9 mois, et à la condition d’avoir des tétées et repas réguliers et établis en journée, un bébé peut dormir 10-12 heures sans souffrir de la faim.

Que pouvez-vous faire pour aider votre enfant à dormir sereinement toute la nuit ?

1. Routine : Pérennisez les points de repères quotidiens de l’enfant en rythmant les repas et les moments de sommeil

La régularité, jour après jour, des repas et moments de sommeil est un paramètre essentiel pour rythmer l’horloge intérieure de votre enfant. Dès qu’un enfant a des difficultés de sommeil, la première chose à faire est de mettre en place des donneurs de temps : réveil, repas, siestes et coucher paisible à heures régulières pour voir tout s’arranger en quelques jours. Téléchargez gratuitement mon Cahier de Routine 0-3 ans pour en savoir plus sur les rythmes quotidiens adaptés à l’âge de votre enfant.

Le rituel du coucher est également essentiel car les enfants ont besoin de repères, d’autant plus dans une situation potentiellement angoissante pour eux (basculer dans le sommeil/ l’endormissement).

2. Communication : Rassurez votre enfant avec des paroles sécurisantes de jour comme de nuit

Les moments de tendresse et les paroles apaisantes au moment du coucher ont une réelle portée: “Nous nous retrouverons demain matin, papa et moi continuons toujours de t’aimer pendant la nuit, tu es en sécurité, dormir te permet de bien grandir”. Répétez-le à votre enfant chaque soir au coucher.

En journée, prévenez votre enfant dès que vous le quittez (que ce soit lorsque vous partez travailler, le déposez à la crèche ou simplement sortez de la pièce !) et expliquez – « Je (tu) vais (vas) à tel endroit. Je continue à t’aimer même si je ne suis pas là, tu peux être tranquille. Je reviendrai te chercher »

3. Outil pratique: intervenez avec confiance et calme si les pleurs persistent

Une fois les deux étapes ci-dessus bien établies (rythme et communication), les réveils nocturnes devraient diminuer drastiquement. Si ceux-ci perdurent, restez calme et confiants et écoutez votre cœur. Vous pouvez tout simplement aller près de votre enfant, poser une main sur son dos et lui dire « Tout va bien pour toi, papa et moi veillons sur toi, tu peux te rendormir tranquille ».

Quand vous allez dans sa chambre, assurez-vous que vous prenez le temps de respirer, et rassurez-vous en vous disant « il est en sécurité, il peut se rendormir seul, je prends soin de lui/ de moi/ de notre famille » pour vous donner confiance ! Votre état d’esprit est ce qu’il y a de plus important.

Le lendemain, n’oubliez pas de féliciter votre enfant en lui disant « Bravo, tu as dormi comme un(e) grand(e), je suis très fière de toi, continue ! »

Conclusion

Pour faire face aux réveils nocturnes, vos meilleurs alliés, sont:

1. Des points de repères quotidiens avec une routine adaptée à l’âge de votre enfant - à télécharger gratuitement ici

2. Une pincée de communication sécurisante et apaisante

3. Une intervention calme et confiante si les pleurs persistent

Si votre enfant pleure beaucoup et que ces réveils perdurent dans le temps, cela peut être le signe d’une angoisse de séparation plus profonde - n’hésitez pas dans ce cas à consulter un thérapeute (sensibilise a l’Angoisse de Séparation est encore mieux!)

Avez-vous déjà eu à faire face aux réveils nocturnes, si oui comment avez-vous réagi ? Postez toutes vos questions en commentaire ci-dessous, je serai ravie de vous aider à y voir plus clair !


References:

  • Dr Marie Thirion, Le sommeil, le reve et l’enfant, Albin Michel, 2011

  • Bernadette Lemoine, Petites Phrase a leur dire pour les aider a grandir, Albin Michel, 2018

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